mercredi 28 octobre 2015

Ce que je n'ai pas pu dire au neurologue

"Ecoutez bien ce que dit le patient quand il entre dans votre cabinet, car il vous donne le diagnostic." (William Osler)

Les médecins sont le plus souvent formés à émuler les attitudes de leurs enseignants, et la plupart de ces attitudes sont des actes, des gestes, des interventions.

Mais le véritable apprentissage du soin commence par l'écoute, longtemps considérée comme "passive" par la culture médicale.

Ecouter, ça n'est pourtant pas une perte de temps, ni un refus de soigner. BIen au contraire. Et ce sont les patients qui le disent. Et qui demandent que l'on utilise leurs mots, pas ceux des médecins, pour décrire ce qui leur arrive.
Geneviève Minne, qui a récemment souffert d'un AVC, vient de publier un texte intitulé :

"Ce que je n'ai pas pu dire au neurologue"

Car depuis 2 semaines que je prends des notes sur un petit bout de papier, je ne sors pas mon papier au moment du rendez-vous,
Car les autres patients dans la salle d’attente présentent des séquelles plus visibles, je ne tremble pas de partout et je n’ai plus de béquilles,
Car il a l’air fortement intéressé par son dictaphone et que ça m’agace de l’entendre lui raconter que la patiente souffre de paresthésies désagréables et fluctuantes alors que je viens de dire douloureuses et permanentes.

Mais surtout parce que je ne sais pas comment faire….

Lisez l'intégralité de ce texte, qui montre clairement que les souffrances d'une personne frappée par un accident vasculaire ne se résument nullement à un "bilan neurologique".

MZ/MW


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